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La perte de terres agricoles au profit d’un parc national

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2 min de lecture
Les voix de l’interface forêt-ferme : vidéo 2
Champs cultivés près de Navrongo,Ghana.

Deuxième partie de la série de vidéos « Les populations inaudibles d’Afrique de l’Ouest peuvent inspirer le monde » produite dans le cadre du projet WAFFI.

La perte de terres agricoles au profit d’un parc national
Oumarou Zoundi, Koakin, département de Nobéré, Burkina Faso

Lorsque l’accès aux ressources arborées du parc national Kaboré Tambi, au sud du Burkina Faso, a été restreint en 1997 conformément au statut de classement du parc, les membres de la communauté de Koakin, dans le département de Nobéré, ont craint de se retrouver « sans rien ». Dans le but d’apaiser ces peurs, le gouvernement leur a alloué une parcelle de forêt à l’extérieur du parc pour leur permettre de couper et de vendre du bois. Cette surface boisée devait tenir 20 ans dans la mesure où les règles de coupe et de plantation des arbres étaient respectées. Malheureusement, ces règles n’ont pas été suivies et les arbres ont maintenant disparu. La communauté se retrouve sans aucune forêt, dépourvue des ressources vitales dispensées par les arbres, et qu’elle tente d’obtenir en labourant un sol stérile. Il y a ici un enseignement implacable à tirer pour ceux qui scindent les terres à préserver sans plus de consultation ni de considération des besoins locaux. Et Oumarou Zoundi d’ajouter que la solution à cette impasse dans laquelle se retrouvent aujourd’hui les habitants de Koakin existe : planter des essences d’arbres appropriées et choisies en consultation avec la communauté, encourager et former au développement des pépinières, à la plantation et à la gestion des arbres.

Regardez aussi :

Vidéo 1 : Des arbres « pour les petits-enfants » dans une forêt communautaire
Bibata Ouedrago, Séloghin, département de Nobéré, Burkina Faso